Pour 2025, les entreprises déclarent donc 217 960 intentions d'embauche, ce qui représente 9 % des projets nationaux. Après deux années de reprise économique importante en 2022 et 2023, le nombre de projets de recrutement présente, en 2025, une baisse pour la 2e année consécutive, ce qui représente -16,7 % en Occitanie contre -12,5 % au niveau national. En lien avec le ralentissement économique, notre région compte 23 % d'établissements recruteurs, soit 5 points de moins qu’en 2024. Parmi les secteurs d'activité, les services demeurent le premier recruteur du territoire avec 64 % des projets formulés pour 2025. L'agriculture (dont l'industrie agroalimentaire) regroupe 14 % des recrutements, le commerce 12 %, la construction 5 % et l'industrie 4 %. Les établissements de moins de 10 salariés sont à l'origine de 47 % des intentions d'embauche du territoire.
Haute-Garonne et Hérault tractent la demande
Les départements de la Haute-Garonne et de l'Hérault concentrent 43 % des projets de recrutements de la région pour 2025, soit 93 360 intentions d'embauche. En particulier, les recrutements de cadres sont concentrés sur les bassins d'emploi de Toulouse et de Montpellier qui regroupent 54 % des projets de recrutement des fonctions d'encadrement de la région. Plus spécifiquement, les besoins en main‐d'œuvre d'ingénieurs et cadres d'étude, recherche et développement (industrie) sont particulièrement marqués sur le bassin toulousain qui concentre 70 % des projets. Les évolutions des projets de recrutement révèlent des disparités marquées selon les territoires.
Ces évolutions s'échelonnent entre -27 % pour le Tarn-et-Garonne à -7 % pour la Lozère. Si l’on considère les métiers maintenant, les plus recherchés (hors saisonniers) en Occitanie en 2025 sont sensiblement identiques à ceux de l'année dernière. Il s'agit essentiellement de métiers peu qualifiés. Le podium est constitué par les aides à domicile et auxiliaires de vie (5 102), les aides-soignants (4 591) et les aides de cuisine et employés polyvalents de la restauration (4 482).
Les difficultés de recrutement
Malgré une baisse de 6 points de la part des projets jugés difficiles, près de la moitié des intentions d'embauches sont toujours perçues comme difficiles par les employeurs. Ces derniers anticipent des difficultés de recrutement pour 47 % des projets recensés, soit plus de 102 590 projets d'embauche. La part des projets de recrutement difficiles en 2025 demeure inférieure à celle observée au national (-3 points). L'Occitanie se situe à la troisième position des taux de difficulté les plus faibles, après l'Île-de-France et les Hauts-de-France.
Selon les territoires, les difficultés à embaucher sont plus ou moins importantes. Elles sont globalement moins marquées dans les départements où les taux de chômage sont les plus élevés et où la main-d’œuvre disponible est plus importante. Huit entreprises sur dix évoquent un nombre insuffisant de candidatures et des candidats aux profils inadéquats. Parmi les raisons citées, 45 % mentionnent la concurrence d'autres entreprises et 41 % une rémunération trop faible. Les autres raisons évoquées sont la technicité du poste proposé et les conditions de travail.
Le cas des emplois saisonniers
Les projets saisonniers représentent 43 % des intentions d'embauches, soit un peu moins de 93 030 perspectives de recrutement qui sont liées à une activité saisonnière. Avec son littoral, ses montagnes, ses pèlerinages et ses nombreux sites classés, la région est propice au tourisme. Elle possède également le plus grand vignoble français et est aussi la première région agricole. La part de projets saisonniers atteint 80 % dans l'agriculture (dont IAA) et 72 % dans l'hébergement restauration. La part d'embauches saisonnières augmente depuis deux ans. Cette hausse s'explique par une réduction des projets saisonniers moins importante que celle des projets permanents. Les années précédentes, la part des projets saisonniers diminuait en raison d'une augmentation moins marquée des projets saisonniers par rapport aux projets permanents. L'Occitanie se situe en 3e position des régions ayant la plus forte part de projets saisonniers derrière la Corse et Nouvelle Aquitaine. Le caractère saisonnier des intentions d'embauche diffère sensiblement d'un territoire à l'autre.